Nous voilà enfin en vacances, nos contrats sont terminés et nous rentrons bientôt en métropole. Le temps est venu d’explorer plus en profondeur la Nouvelle-Calédonie et ses merveilles. Notre première étape en amoureux est une île loyauté… j’ai nommé, Maré !

Maré est avec Lifou et Ouvéa, l’une des îles loyautés les plus connues. En effet, Tiga est plus protégée du tourisme car il est impossible d’y séjourner sans y être invité. Néanmoins, Maré est sauvage, les touristes sont peu nombreux car ses plages sont moins réputées que sa végétation luxuriante.
Nous partons donc pour Maré en plein hiver calédonien, mais hors vacances scolaires. L’hiver signifie la pluie et c’est effectivement ce qui nous attend sur l’île. Pour notre séjour de trois jours, nous prenons l’avion, c’est rapide (40 minutes) et moins houleux que le bateau. Sur Maré, nous dormons dans une case Chez Léon, à Eni, au Sud de l’île.

Dormir en case c’est abandonner le confort d’un sommier et dormir sur un matelas posé sur des nattes au sol. L’isolation est précaire, les fenêtres en bois n’ont biensûr pas de vitres et n’occultent pas complètement la lumière (les insectes passent donc facilement).

La photo parle d’elle-même, il y a 80% de vide et le reste c’est nous et les matelas. Cependant, nous avons très bien dormi dès lors que nous avons mis des serpentins contre les moustiques.
Léon, notre hôte, nous a régulièrement offert le thé, matin comme soir ce qui n’était pas pour nous déplaire. Ce monsieur, gentil mais pas très bavard, nous à bien accueilli et nous sommes contents d’avoir séjourné ici.
Concernant les déplacements, l’île n’est pas adaptée au tourisme comme Nouméa. Vous ne trouverez pas de transport en commun, de location de vélo, de taxi. Pour traverser l’île ou se balader du Sud au Nord, 3 options s’offrent à vous :
– Louer un véhicule cher et sous caution.
– Acheter les services d’une navette proposant des tours organisés.
– Se laisser porter et faire du stop.
Le stop est une option géniale et gratuite qui favorise les rencontres et force la marche à pieds ! Grâce à ce système largement admis et utilisé par les habitants, nous avons pu entrer avec facilité dans les tribus sans que cela pose problème. Les maréens semblent être plutôt réservés au premier abord, mais leur gentillesse est plus grande encore et ils n’hésitent pas à s’arrêter (parfois même spontanément) pour vous déposer à l’endroit exact où vous vous rendez. Ainsi, en deux jours nous avons pu voir une grande majorité des sites notables grâce au pouce en l’air !
Contrairement au stop, se nourrir est plus difficile sur Maré. N’importe qui vous conseillera d’apporter des denrées non périssables sur l’île car on n’y trouve que quelques supérettes (pas toujours accessibles sans véhicule).
Cependant, chaque mardi et vendredi, se tient sur la petite place de Tadine (la capitale), un marché local. Par chance, nous sommes arrivés un mardi très tôt, ce qui nous a permis de nous ravitailler pour les prochains jours ! Nous avons découvert une spécialité de l’île, le « pain de Maré » : un gros pain aux raisins secs dont la texture fait penser à du porridge ou de la mie mouillée. Ce gros pain s’achète par tranche, au kilo, il est cuit à la vapeur puis au feu de bois et c’est un délice !
Léon comme d’autres propriétaires de gîtes, propose un service de table d’hôte. Vous pouvez, en réservant 24h à l’avance, choisir de goûter au crabe des cocotiers, à la langouste, au poisson, ou au bougna. Pour 5000 cfp nous avons opté pour du poisson lors d’une soirée. Au menu→ ENTREE : salade d’avocat – PLAT : perroquet (poisson blanc) avec riz coco, manioc et bananes poingo frites – DESSERT : ananas. Un vrai et délicieux repas, entièrement local !

Maintenant que le contexte est posé parlons enfin des sites magnifiques de Maré.

AQUARIUM NATUREL
A notre arrivée sur Maré, Léon vient nous chercher. Après un bref arrêt au marché de Tadine, il nous arrête 10 minutes à l’aquarium naturel.
Le lieu, juste à côté de la route, est facile à trouver car il est indiqué par un panneau. Il s’agit d’un grand bassin d’eau peu profonde, turquoise et translucide relié à la mer. Cet aquarium naturel porte bien son nom, on observe sans difficulté toutes sortes de poissons, même des perroquets. Le lieu est calme et idyllique avec la forêt tout autour. Une belle entrée en matière sur cette île !
SAUT DU GUERRIER
Cette fois-ci, nous faisons du stop pour nous rendre à l’autre bout de l’île. Nous tombons sur des femmes qu’un homme raccompagne à la tribu après le marché. Par chance, la tribu en question est celle qui vit à côté du saut du guerrier. Malgré une petite réticence à nous y amener, l’homme au volant nous dépose finalement directement devant le lieu.
L’endroit est calme et serein, avec la montagnes, les falaises et l’océan d’un bleu magnifique.
Le saut du guerrier est une fissure de près de 5 mètres dans la falaise. La légende raconte qu’un guerrier poursuivi par ses ennemis l’aurait traversé d’un bond pour les semer, ceux-ci emportés par leur élan, seraient alors tombés à l’eau. Petit conseil : ne vous y tentez pas, la falaise est haute de 30 mètres !
TROU DE BONE
Nous avons marché plus de 7 km depuis le saut du guerrier, lorsque l’on croise enfin une voiture ! Par chance, encore une fois, les messieurs à bord du pick-up passent devant le trou de Bone pour aller travailler et nous y dépose donc.
Le trou est à 1 mètre à côté de la route, alors il vaut mieux éviter tout écart ! Mais pour le voir entièrement, il faut suivre le sentier dans l’herbe menant à une petite grotte. Le spectacle est chouette, il s’agit d’un énorme trou d’eau avec un îlot au centre, sur lequel pousse une forêt miniature dans un style jurassique.
GROTTE DE PETHOEN
La grotte est située à 15 minutes à pieds de chez Léon. Par contre, il faut le savoir car il n’y a aucun panneau indicatif, seulement deux poteaux en bois devant un sentier boisé.
Au bout de cinq minutes sans savoir vers quoi nous nous dirigeons, nous voilà face à la grotte, ou plutôt à une très haute falaise. Sous celle-ci se trouve un petit lac dont l’eau est d’un bleu très foncée. L’endroit est presque mystique avec les fougères, la roche, l’eau, la pluie…
LES PLAGES
La Baie des Tortues > située à environ 6km au Nord de Tadine, cette petite plage peu connue est pourtant très jolie. Faute de s’être renseigné à l’avance nous arrivons à marée basse… Nous mettons tout de même nos maillots et 100 mètres plus loin nous avons toujours de l’eau jusqu’aux chevilles. Néanmoins une faille sous l’eau nous permet d’observer deux belles tortues et des gros poissons. Par contre, le courant est fort alors nous n’y restons pas longtemps.
Plage de Pédhé > un père avec ses enfants nous dépose devant le sentier menant à cette plage. C’est dans ce genre de situation que le stop est pratique car sans lui nous n’aurions peut-être jamais trouvé cet endroit non indiqué. Il pleut, mais rien ne nous arrête ! La plage apparaît alors, sublime et petite.
La roche creusée par endroit, est idéal pour s’abriter et casser la croûte. Malheureusement l’air est un peu trop frais et nous ne trouvons pas le courage de nous baigner une seconde fois dans la journée x)
Plage de Yédjélé > nous voici devant la plage la plus touristique, mais aussi la plus grande et celle dont l’étendue de sable est la plus vaste! L’eau est toujours aussi belle alors que la pluie bat son plein. L’endroit semble parfait pour se baigner lorsqu’il fait chaud.

Plage de Wabao > juste à côté de Yédjélé, la plage de Wabao est un peu plus sauvage mais tout aussi belle.
Baie des dauphins > non ce n’est pas une plage, mais j’en parlerai quand même car cette baie est absolument magnifique ! D’après les habitants, des dauphins viennent régulièrement dire bonjour mais ils sont venus la semaine passé… d’après eux aussi, ils préfèrent se montrer lorsqu’il fait beau. Dommage pour eux, ils ne nous auront pas rencontrés x)
Plage de Eni > cette jolie petite plage située à 5 minutes de la tribu où nous logeons n’a rien d’extraordinaire si ce n’est le fait que l’eau soit calme et apte à la baignade. De plus, elle est sûrement moins visitée que les deux précédentes.
Plage secrète > en nous promenant à Eni, un homme s’arrête pour nous indiquer un chouette endroit parfait pour les amateurs de beaux paysages. En arrivant sur les lieux, nous nous trouvons en réalité au dessus de la plage.
L’accès se fait par une échelle faite maison permettant d’atteindre le sable, 4 mètres plus bas. Un sentiment de ‘’seul au monde’’ nous emporte pendant que se déchaînent les vagues. Un joli spectacle s’offre à nous.
Ces trois journées à Maré sont très vite passées et nous en avons bien profité malgré le temps. Je pense même que cela a contribué à rendre ces moments encore plus magiques, loin de l’agitation de Nouméa, au plus près de la nature et de nous-même.
Maré est riche en paysages magnifiques, que ce soit la forêt verdoyante ou les plages paradisiaques à leur façon. Les maréens se sont révélés adorables et accueillants. Nous avons vraiment adoré être là-bas pendant ce court séjour.
Je vais conclure cet article sur le coût de ce voyage. Ce voyage de trois jours et deux nuits nous a coûté avec l’avion, environ 56.000 cfp (470€) pour deux. Le prix de l’avion représente plus le 50% de nos dépenses, avec deux billets A/R à 280€. Ensuite, pour deux nuits en case Chez Léon, il faut débourser 10.000 cfp (84€). Le reste concerne le coût des transferts depuis/vers l’aérodrome, la bouffe du marché et un dîner en amoureux.
Merci d’avoir lu jusqu’ici et n’hésitez pas à me faire part de vos questions ou avis en commentaire.
BONUS : photos des criques et des petits endroits secrets que l’on ne trouve qu’en marchant au bord de la route 😉
Plein de bisous,
Elisa
J’aime beaucoup votre blog. Un plaisir de venir flâner sur vos pages. Une belle découverte et blog très intéressant. Je reviendrai m’y poser. N’hésitez pas à visiter mon univers. Au plaisir.
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