Lifou, au cœur de la mer de corail

Lifou est la plus grande des Îles Loyautés. Elle se situe entre Ouvéa et Maré, au cœur de la mer de corail. Sa superficie est équivalente à celle de la Martinique, pourtant l’île calédonienne, avec ses 9.000 habitants, est quarante fois moins peuplée !

De retour à l’aéroport de Magenta après nos quelques jours paradisiaques sur l’Île des Pins, nous ne quittons pourtant pas l’aéroport. En effet, nos bagages restent en transit pour repartir immédiatement direction Lifou !

En arrivant, nous récupérons la voiture de location pour nous rendre au gîte. Nous patientons 1h30 devant, avant que quelqu’un s’intéresse à nous. Une dame -mandatée par la propriétaire pour la remplacer lors de ses absences- nous présente enfin nos ‘bungalows’. Ces bungalows sont précaires mais ils ont des murs, un toit et des lits. Le minimum. Certes la porte ne ferme pas à clef, donc on espère que personne ne viendra faire son shopping parmi nos chaussettes. D’accord nous dormirions aussi bien au sol que sur les lits, tellement les matelas sont fins (et posés sur des planches en bois), mais il y a tout de même un meuble pour y déposer quelques affaires, et une fenêtre sans rideau pour un réveil aux aurores ! Bon bah, on fera avec x)

Couché de soleil sur la plage de Peng

Afin de nous changer les idées et voir un peu ce que nous réserve Lifou, nous prenons la route pour admirer le soleil couchant sur la plage de Peng. Nous arrivons pile à temps pour observer les belles couleurs du ciel.

Journée au paradis de Luengoni

Le lendemain, nous consacrons notre temps à nous prélasser sur le sable qui borde la sublime plage de Luengoni. C’est sans conteste, la plus belle plage que j’ai vu de toute ma vie. Je vais vous bombarder de photo pour vous donner une idée, mais ce ne sera jamais aussi beau qu’en vrai.

Le sable est encore frais quand nous arrivons, aucune trace de pas à l’horizon, à tel point qu’on n’ose à peine marcher. Il est d’une incroyable finesse et aucun déchet ne l’encombre. L’océan dévoile son plus beau camaïeu de bleu pendant que les tortues remontent respirer avant de replonger se nourrir dans les herbiers. Les cocotiers finissent d’ajouter une touche paradisiaque au lieu, surtout lorsqu’ils sont penchés sur la plage… Le ciel est bleu (avec des nuages quand même, faut pas pousser mémé), il fait 25°C, on est en famille, que demander de plus ? Ah si, que Victor nous donne un morceau de noix de coco fraîchement coupée 😀

Bref, Lifou c’est la plage de Luengoni. A mes yeux et dans mon cœur.

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Le paradis de Luengoni

Spécialités culinaires locales

Sur les îles loyautés, les menus se composent majoritairement de poissons fraîchement pêchés et de légumes variés (manioc, banane poingo, patate douce…). La pêche au harpons est une véritable activité dans le quotidien des hommes. Sur Lifou, nous goûtons au délicieux mahi-mahi (une sorte de grosse dorade tropicale) à la vanille… miam.

En Nouvelle-Calédonie, si un plat traditionnel met tout le monde d’accord, il s’agit du bougna. Le bougna, c’est un peu le pot-au-feu kanak. Néanmoins, en manger un concocté dans le respect des traditions n’est pas si simple.

Mais qu’est ce que c’est en fait ? Pour faire bref, il s’agit de légumes et -souvent- de poisson (ou de viande) préparés dans des feuilles de bananiers, le tout arrosé de lait de coco. L’ensemble cuit dans un ‘four’ de pierres chaudes creusé dans la terre, à l’étouffée. Mais aujourd’hui, le papier aluminium remplace souvent les feuilles de bananiers, et les marmites les ‘fours’, afin de gagner du temps.

Les légumes d’un bougna dépendent des saisons et des recettes. Ainsi, un bougna est toujours composé d’au moins trois légumes parmi le manioc, l’igname, la patate curry, la patate douce, la pomme de terre, la citrouille, la banane poingo (plantain pour les antillais), la carotte… Rare sont les bougnas végétariens, vous les trouverez le plus souvent au poulet ou au poisson, et même à la roussette (certains en sont friands…).

Ce plat convivial à le mérite d’être aussi copieux que bon. Pour un bougna au poulet rendez-vous chez ‘Bella Patel’. Le repas avec entrée et dessert vaut 2500 cfp par personne (20€). Vous ne serez pas déçu, ni par la nourriture ni par l’hôte d’une grande gentillesse.

Plongées à Easo

Impossible de ne pas aller plonger à Lifou. Contrairement à la Grande Terre, protégée par le lagon et sa barrière de corail, Lifou est entouré par la pleine mer. Ainsi, c’est un tout autre monde qui borde les côtes immergées.

Sur l’île il n’y a qu’un seul club, le ‘Lagoon Safari’ de Benoit Bonua. De ce fait, pensez à réserver bien à l’avance. L’organisation des plongées est la même partout en Nouvelle-Calédonie. Tout le monde se retrouve à 7h30 au club pour s’équiper, partir en mer et revenir en début d’après-midi.

Easo se trouve à trente minutes de la ville principale, Wé. Autant vous dire qu’il faut se lever tôt, pas question de mettre les autres en retard. Pourquoi si tôt me direz-vous ? Simplement parce que la faune marine est plus vivante le matin 🙂

Sur le bateau nous sommes six, tous avec le niveau 1 au minimum, et le moniteur. Au cours de la matinée, nous plongeons deux fois, avec une pause d’une heure entre les deux plongées. La pause est absolument nécessaire pour la récupération de nos muscles et de nos poumons. De plus, on profite de ce moment pour échanger et grignoter un morceau (à condition d’être capable de garder la nourriture dans votre gosier lors de la plongée… pas comme moi, qui, du coup, ne mange quasiment pas de la matinée pour éviter de revivre le désagréable moment où je régurgite dans mon détendeur…).

Le club de plongée met évidemment à disposition tout l’équipement nécessaire, de la combi au détendeur (l’embout qui permet de respirer), ainsi que les palmes et les masques. Néanmoins, si vous avez votre masque et vos palmes, prenez-les. Parce que je vous assure qu’avoir un masque pas adapté qui offre à l’eau la joie de pouvoir s’infiltrer toutes les cinq minutes c’est VRAIMENT pénible épisode 2 des folles aventures sous-marine d’Elisa. De même pour les palmes, qui peuvent -au choix- vous écraser les orteils et vous donner des ampoules ou mieux, quitter votre pieds et sombrer. Maintenant que tout le monde panique, j’annonce qu’en l’occurrence, le matériel prêté par le club est d’excellente qualité donc aucune crainte à avoir ! 🙂

Et le meilleur pour la fin, dans ce club, on oublie le célèbre ‘tape-cul’ des zodiacs et on profite du confort d’un vrai bateau *-* THIS IS AMAZING. C’est merveilleux x) Non parce que, le zodiac un jour couvert, avec un mer déchaînée à l’approche de la barrière de corail on a déjà donné et c’est horrible dernier épisode des aventures sous-marine d’Elisa. Du coup, on est heureux car là on profite de la vue sans avoir peur de tomber à l’eau, confortablement assis.

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Comme je le disais précédemment, ici on est en pleine mer. Mais ce qui est encore plus chouette c’est qu’on est le 31 juillet. Pourquoi c’est bien ? Parce que c’est la saison des baleines à bosse. Le moniteur nous prévient qu’avec un peu de chance on en verra. Elles sont là, on distingue leur dos sous la surface, à quelques mètres de nous. On attend désespérément que l’une d’elles nous fassent un show… mais non. Tant pis, nous nous dirigeons vers le point de mise à l’eau et en arrivant, surprise ! Antoine aperçoit au loin un petit aileron qui sort légèrement de l’eau, jusqu’à voir le dos d’une baleine, puis deux, trois et quatre ! Bon en réalité on ne fait que distinguer ce petit monde car elles sont très loin cette fois-ci. Mais on est content quand même 🙂

Les spots :

Gorgones reef > comme son nom l’indique, ici c’est le paradis des gorgones, elles sont immenses. Un œil aguerri pourrait y voir des nudibranches, mais nous on ne voit rien x) Le thème principal, outre les gorgones, c’est aussi les arches. Pendant la plongée, nous passons également dans un champs de poissons clown, c’est complètement dingue !

Bilan : eau à 22° (c’est pas très chaud) – profondeur 16 m. – durée 55 min.

Je n’ai aucune photo malheureusement… car nous n’étions pas équipés d’une Gopro (promis on essaiera d’investir pour les prochaines fois).

Tomoko > A Lifou, tout le monde connaît ce spot très réputé pour ces grottes. Alors pour moi c’est vachement moins marrant car je suis claustrophobe. Mais si je ne plonge pas, personne ne plonge donc on respire, ça va bien se passer. Le truc c’est que le moniteur n’est pas très prévenant, il semble penser qu’on a le même niveau que lui :/

Moment fort de Tomoko, le tunnel aux langoustes (monstres bleus moustachus). Nous entrons à la file indienne et… à la lampe torche car il fait noir. Vraiment noir. Respire calmement Elisa. Au moment où l’on aperçoit la sortie (je revis un peu), on voit plusieurs paires d’yeux à quelques centimètres de nous. Ces énormes langoustes s’agitent par dizaines autour de nous ! Le bout du tunnel offre une vue imprenable sur l’immensité de l’océan. Du bleu, partout. C’en est presque étourdissant. Mis à part les langoustes, nous croisons entre autre un superbe bancs de fusillers bleu et jaune, ainsi que des requins.

Bilan : eau 22° – profondeur 20 m. – durée 54 min. (petit record à cette profondeur).

Retour sur la terre ferme vers 13h. Le prix d’une telle matinée à Lifou est de 15.300 cfp (130€) tout compris (deux plongées, équipement et collation). Cette superbe session de plongée nous a été offerte par mes beaux-parents, encore merci à eux de nous permettre de vivre ces moments ❤

Falaises de Jokin

Tant qu’à être dans le nord de l’île autant aller voir ces falaises. Il ne fait pas beau du tout, il pleut et nous sommes obligés de manger dans la voiture. Néanmoins, la météo fini par se calmer alors nous allons voir de plus près ces falaises.

Un chemin permet de descendre le long, offrant une vue sur l’océan et une sorte de crique. L’eau à une belle couleur, j’en profite pour faire quelques photos. Ne manquez pas cet endroit, c’est vraiment beau…

Plage de Peng

Cette fois-ci, il fait jour quand nous arrivons à Peng. Nous cherchons un sculpteur en vain, jusqu’à ce qu’on tombe sur ce monsieur qui tient une ’boutique’ derrière la plage. Cet homme est un métropolitain qui vit désormais ici, en totale autonomie. Il vend des sculptures et des bijoux faits en coquillage.

La plage de Peng n’a rien de comparable à celle de Luengoni. Peng, c’est une petite plage protégée par des roches, semblable à une crique. Mais l’endroit est tout aussi désert, idéal pour un petit pique-nique. Les sandwichs avalés, quoi de mieux que se dorer la pilule avec un bon bouquin entre les mains ?! Quand notre peau sature en vitamine D, nous enfilons nos masques et… tous à l’eau ! Ca fait du bien mais il n’y a pas une grande faune marine, le sable est majoritaire. Cependant on aperçoit deux tout petits poissons-scorpion. Sur ce, la journée se termine, il est temps de rentrer préparer nos sacs.

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Nous sommes restés sur Lifou trois jours, c’est donc compliqué de tout voir au vue de la superficie de l’île. Néanmoins, sachez que cette dernière, outre ses plages et ses falaises, accueille également des vanilleraies. Il est possible de les visiter de manière privée, en se rendant directement dans un lieu de culture, ou alors plus simplement en vous rendant à la Maison de la Vanille. D’ailleurs, pour rapporter un souvenir, vous trouverez ici de la vanille locale en poudre, en gousses ou en extrait à un tarif inférieur à ce que l’on trouve à Nouméa.

Nous quittons notre dernière Île loyauté la tête pleine de souvenirs. Ces journées à Lifou nous ont offert repos et émerveillement. C’est avec le sourire que nous retournons sur la Grande Terre, pour une dernière semaine de vacances…

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Merci d’avoir lu jusqu’ici 🙂

Bisous et prenez soin de vous

Elisa


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